Il y a bien longtemps déjà, lors de ma première sortie munie de mon attestation réglementaire, je suis tombée sur cette phrase écrite à la craie sur un portail tristounet.Ce qu’on apprend au milieu des fléaux, [c’est] qu’il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser. Albert Camus, La Peste. 1947Je l’ai trouvée très belle et à propos mais certains ne partageaient pas mon optimisme béat (benêt ?) et il n’en est bientôt resté qu’un fantôme.
Je n’avais hélas pas eu le réflexe de la photographier d’où l’idée de garder trace de ces petits messages à glaner sur nos murs, fenêtres, balcons ou portails au fil de nos déambulations.Voici ma moisson où se mêlent toutes les humeurs dans un catalogue à la Cyrano.
Informatif
Prudent
Sombre
Pessimiste
Fataliste
Revendicatifs
Pugnace
Politisé
Gratifiant
Reconnaissants
Toutes, il me semble, nous invitent à réfléchir (nous en avons le temps), à examiner dans nos vies ce qui pourrait être fait pour que notre Après soit un peu mieux que notre Avant et faire mentir l’image du futur que pourrait donner cette photo de notre voisinage
