Christine
C’est l’histoire de l’arroseur arrosé ou plutôt du portraitiste portraituré. Elle est à l’origine des portraits d’habitants du quartier que l’on peut trouver sur le site de l’association Mare Nostrum et, pendant quelques temps, sur les murs de l’école. C’est dire qu ‘elle a « le goût des autres », sachant écouter, questionner, synthétiser des points de vue pour donner à des noms et visages du quartier, une forme.
Ayant grandi à Sète et pratiquant la langue anglaise par profession, ce grand écart prédispose sans doute à des découvertes et à ne voir rien d’inquiétant dans l’étrangeté en passant par Dunkerque.
A travers les échanges de maison et échanges professionnels, elle a découvert des villes et des pays, des gens semblables et différents (Suède, Danemark, USA, Australie, Nouvelle Zélande). Ne pouvant aller plus loin, elle est revenue à Montpellier et a habité rue du Pont de Lattes à un moment où l’usine à gaz faisait frontière. Passant la ligne, elle est depuis 17 ans rue de Lorraine. Elle a vu le quartier changer. Il était plus sale, le micro-fleurissement et le street art l’ont rendu plus urbain. Peut-être était-il plus ‘populaire’ ? Il y a un rajeunissement de la population et les gens prennent plus soin de leur environnement, un certain mélange de population s’estompe un peu.
Elle a très vite adhéré à l’association Mare Nostrum, connu du monde et s’est très investie dans le micro-fleurissement et la ‘brigade verte’ qui assure la longévité des plantations. Son engagement se prolonge aussi dans ‘La Cagette’, le supermarché coopératif et participatif de Montpellier, ainsi que dans ‘Ciné Relax’ qui permet à des enfants et des familles d’assister à des séances pour un public pas toujours adapté aux normes convenues. Là aussi, elle fait lien entre des espaces sociaux différents comme elle participe dans le quartier d’un passé et d’un présent portant la marque d’utopies de solidarité.
#lacagette34
